Estelle Zhong Mengual est historienne de l'art. Ancienne élève de l'École Normale Supérieure de Lyon, elle est titulaire d'un doctorat en histoire de l'art de Sciences Po Paris. Elle a co-dirigé l'ouvrage Reclaiming Art – Reshaping Democracy (Les presses du réel, 2017) et est co-auteure de Esthétique de la rencontre (Seuil, 2018). En parallèle de ses recherches sur l'art en commun, elle s'intéresse à la manière dont nous pouvons élargir nos formes du collectif au vivant, dans le contexte de la crise écologique.
Elle travaille notamment à la constitution d'une histoire environnementale de l'art.
Source lespressesdureel.com
Une forêt ? Un paysage charmant. Un corbeau ? Un sinistre présage. Une rose ? L’être aimé. Le monde vivant est à la fois omniprésent dans notre culture et décidément absent. Car percevoir le vivant comme un décor, un symbole ou un support de nos émotions sont autant de manières de ne pas le voir. Et si nous apprenions à voir le vivant autrement ? Si nous entrions dans un monde réanimé, repeuplé par les points de vue d’autres êtres que nous ? Ce livre se propose d’équiper notre oeil pour saisir le vivant autour de nous comme foisonnant d’histoires immémoriales, de relations invisibles et de significations insoupçonnées. Sur le chemin de cette métamorphose, nous avons pour guides celles et ceux qui ont passé leur vie à apprendre à voir le vivant dans son abondance de signes et de sens : des artistes peintres et des femmes naturalistes du XIXe siècle anglais et américain. Le livre enquête sur leurs arts de l’atten tion, différents mais complémentaires, qui ont su tisser ensemble savoirs et sensibilité. À travers cette exploration, c’est une autre disponibilité au monde qui fait surface.
Chaque jour est une occasion inouïe et renouvelée d’apprendre à voir.
(Actes Sud - 256 pages - 2021 - 29 €)
Source actes-sud.fr